LE SON DU CHOFAR

Nous y sommes donc , le nouvel an.
J'ai pour habitude de ne pas m'extasier a l'approche des fètes traditionnelles.

Le gentil sauvage que je suis aurait bien envie parfois qu'on le laisse tranquille avec les "shana tova", les paniers remplis de chocolats fourrés d'un alcool infecte et les repas de fete a rallonge en famille.
Mais je viellis et tente de m'assouplir gace a l'aide de mes proches et de quelques salutations au soleil.
Et puis cette année n'aura pas eté comme les autres avec cette fameuse guerre qui nous a cruellement touché et aura indiscutablement changé notre vision du monde, de la région et de nous meme.
Vivre dans ce pays magique et fragile a la fois nous force a saisir le sens de la priere et celui de l'espoir.
Savoir que rien n'est acquis et qu'il faut continuer a aimer et y croire dur comme fer.

Ainsi donc , a l'approche du duo Rosh hashana-kippour, les peurs se font plus vives et les prieres résonnent comme autant d'échos au fond de nos ames incertaines.

Hier, un jeune libanais de 14 ans m'a écrit pour "discuter sur Israel et le Liban".
Je veux le prendre comme un symbole; celui d'un ouverture au dialogue .Peu importe nos différences tant qu'elles ne s'expriment pas par le feu.
Ou sera-ton l'année prochaine; en train de dialoguer ou de nous tuer les uns les autres?

Je profite de cette main tendue pour tendre a mon tour la mienne.
A tous ceux qui ont traversé furtivement ce blog, a tous ceux qui l'ont lu et commenté.

Aux juifs, ,musulmans, chrétiens, libanais, palestiniens, syriens, iraniens, francais, je veux dire qu'il n'est jamais trop tard pour nous parler et panser nos plaies.

A tous ceux la ainsi qu'a tous mes amis, je veux souhaiter une excellente année douce et sucrée comme on dit ici.

Puisse cette colombe ,belle et naive a la fois , nous apporter un peu de paix, un tout petit peu.

Puisse le son du Chofar resonner au loin , par dela les montagnes et sonner l'heure du rassemblement .

Qu'il nous ouvre les portes de la tolerance et celle du garage:

SHANA TOVA