LE PARTI HAVODA EST-IL PLUS RIDICULE QUE LE PS FRANCAIS?

Vous pensiez que Le PS français est drôle et ridicule? vous ne connaissez pas le parti Havoda israélien; le grand parti de gauche (et fondateur du pays).

C’est vrai que le PS nous régale depuis une dizaine d’années, depuis la déconfiture Jospin (depuis Mitterrand?) avec ses conflits intérieurs, ses éléphants impotents, son incapacité à s’unir, à proposer un vrai programme avec des valeurs qui pourraient enflammer le bon peuple de gauche. Avec ces années Hollande toutes fades et absolument vides d’idées et d’ambitions. Puis l’avènement de l'illusion Ségolène et enfin l’arrivée de Martine Aubry aussi enthousiasmante que son pupitre de discours. Sûrement très brillante la Martine, mais elle ne dirige qu'un demi-parti et on du mal à l’imaginer rivaliser avec Sarkozy. Ce dernier peut dormir auprès de Carla tranquille.Le PS n’est plus à Epinay depuis longtemps et inspire à la fois pitié, peine et ridicule depuis bien trop longtemps.

Mais il vous faut aussi découvrir le Parti Havoda autrefois mené avec vigueur par Ben Gourion, puis plus récemment par Rabin et Peres, des leaders, des vrais.

Depuis la mort de Rabin; c’est aussi la mouise à gauche. Pas d’alternative et Peres, bien trop vieux, a choisi la présidence pour bien finir une carrière interminable. Plus d’idées de gauche ni d’ailleurs non plus. Un panier de crabes permanent ou s’entre-bouffent petits et gros requins. A la tète du parti, nous avons eu droit à Amir Peretz, une sorte de Bernard Thibault Cégétiste sans la coupe Godefroy de bouillon mais avec la moustache. Amir Peretz, syndicaliste populo, sorti tout droit des années 70 qui s’est vu plongé, malgré lui, dans une guerre plus grande que lui en 2006. Et puis il y a Ehud Barak, monsieur "je retourne ma veste pour garder à tout prix mon fauteuil de ministre de la défense".

En 1999, Quand Ehud fut élu pour la première fois, nous pensions qu’il était le sauveur qu’Israël attend depuis des décennies. Celui qui allait conclure la paix avec les palestiniens, les syriens, les libanais en deux semaines. Fatale erreur que Barak paya avec la deuxième intifada en 2000.

Je vous passe ses deux dernières années de zig-zag; le sommet a été atteint hier avec le vote pour rejoindre le gouvernement de Bibi et ses compères d’extrême droite alors qu’il n’a reçu que 13 mandats, le plus mauvais score de son histoire. Quand un parti politique perd, il va dans l’opposition; ici pas forcement…si il sait négocier. Un système politique de fous, un manque total de valeurs, de vision et l’absence de parole et de crédibilité. Bref, le Havoda rejoint la droite au gouvernement "dans l'intérêt supérieur de la nation". J'adore.

Ehud Barak, roi de la farce, a donc réussi un tour de passe-passe dans le dos de son parti et de ses électeurs Imaginez que vous votez pour le parti socialiste afin de battre la droite et que finalement les deux finissent par s’allier ensemble pour gouverner. Oui le système électoral est à changer immédiatement après ces élections qui ne veulent plus rien dire du tout. Les valeurs de base des uns des autres s'évanouissent ou se mélangent, comme les couleurs sur une vieille affiche murale.

Mais le plus important est de pouvoir trouver des vrais hommes politiques, de vrais leaders et surtout des hommes de parole. Denrée devenue rare à gauche. En France comme en Israël.

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