YTZHAK...13 ANS APRES, C'EST TOUJOURS ECRIT SUR LE MUR

Encore une soirée du souvenir sur la Place Rabin; hier soir se sont succédés sur scène les discours pour continuer d'espérer et les chansons pour ne pas oublier de pleurer. Peres, Barack, Livni et bien d'autres ont tenté de redonner l'espoir au bon peuple. Oui, le flambeau d'Ytzhak sera repris, oui la paix viendra.

Les années ont passé. 13 eme anniversaire de l'assassinat d'Ytzhak Rabin. Les années passent et pourtant rien ne bouge. L'immonde assassin, le salopard a réussi son coup. 14 hivers après l'euphorie des années Rabin, 13 ans après ce soir lyrique où une foule à l'unisson marchait vers la paix. 13 ans après la "Shir Hashalom" en duo avec Shimon Peres, le pays est au point mort et avec lui le sort du conflit Israelo-palestinien.

Et c'est cela qui fait mal plus encore que la perte de cet homme de Légende. Pas le moindre progrès; 8 années Bush sont aussi passées par la sans l'ombre d'une initiative efficace et inspirée. Et 13 années de dirigeants israéliens impotents. Ni Barack, Netanyahou ou Olmert n'ont su reprendre le Flambeau. Ariel Sharon avait lui aussi compris, mais la maladie l'a emporté.

Rabin était un faucon reconverti, un général qui à l'aube de ses 70 ans avait compris qu'Israël était dans une impasse, qu'Israël ne pouvait pas continuer d'être responsable du sort de 4 millions de Palestiniens. Pour le bien de ces derniers et pour celui de l'état juif il fallait franchir le pas, tendre la main du plus fort et faire la paix des braves, quelque soit l'interlocuteur en face.

La vision de Rabin s'est éteinte ce 4 novembre au soir.

Les années ont passé et le pire est encore là; des Ygal Amir il y en des dizaines maintenant, voir des centaines, colons fanatiques qui occupent les collines de Judée, défient l'autorité de l'état, affrontent l'armée et la police et nous crachent à la face. Et personne ne bouge, par peur d'affrontements, peu d'une guerre civile, par peur de l'opinion et puis aussi parce que ceux sont nos frères, entend on. Pas les miens en tout cas.

A Hébron et dans ses environs on ne sait pas d'où peut venir le danger, des terroristes palestiniens ou des extrémistes juifs prêt à tout pour s'agripper à quelques bouts de terre, prétendent parler et tuer s'il le faut au nom de la Torah.

L'état attend qu'un autre meurtre soit commis. Le premier qui engagera un nouveau processus de paix sera assassiné. C'est leur promesse. Gare à toi Tsipi si tu es élue.

Le meurtre de Rabin n'a pas suffit à réveiller les consciences qui se sont rendormies quelques mois après ce triste soir de novembre. Le sang devra couler encore pour que l'on agisse. Pas besoin d'être de gauche, suffit d'être un peu équilibré pour saisir l'ampleur du danger: C'est écrit sur le mur ...en si gros.

La disparation d'Ytzhak Rabin nous a fait tant de mal. Et c'est toujours Aviv Geffen qui exprime le mieux notre tristesse:
Crying for you

Livkot Lecha - Aviv Geffen

1 commentaires:

Anonymous said...

Superbe billet en hommage à un grand homme... on a pas fini de le pleurer....