COCHON CASHER



Attention,attention!!!

cet article peut heurter la sensibilité de certains lecteurs.

Feujs et Feujettes de navarre et même beurs et beurettes de métropole,
ces quelques lignes vous choqueront.

Car il est ici question du commerce du cochon en Israël. Effectivement ,et à la grande surprise de certains, on mange du porc en terre sainte et pas en petite quantité...Des côtelettes, des travers de porc, du jambon, du bacon et même des pieds.. car on le sait pertinemment: dans le cochon, tout est bon!

Sans tomber dans une forme de racisme primaire, on peut sans hésiter lier l'essor du porc a l'arrivée massive des russes de l'ex URSS durant les dix dernières années. Dévoreurs de porcinets devant l'éternel ,nos camarades soviétiques ont aussi contribuer à développer l'industrie du sexe, du jeu et de la drogue...bref, que du bon!
Mais il serait cependant réducteur de ne pas citer leur apport en matière de culture et science, même ci c'est moins flagrant.

Pour en revenir aux cochon, on peut aujourd'hui trouver dans tous les principales villes israéliennes des dizaines de commerces dits russes qui vendent du porc sous toutes ses formes.
La clientele de ces magasins est également composée d'israéliens sabras (nés en Israel) de toutes origines et d'olim radashim (nouveaux immigrants) du monde entier. Les supermarchés fleurissent et les rayons "mécréants" s'agrandissent chaque jour. On trouvera par exemple a Netanya une grande surface dont les congélateurs sont remplis de porc, lapin. crevettes et autre fruits de mer.

Pourtant aussi paradoxal que cela puisse paraître, les principaux fournisseurs de cochon sont des arabes chrétiens résidant en haute Galilée. Notre ami le cochon est ainsi élevé sur du grands decks en bois lui évitant ainsi de fouler le terre sacrée et de la salir à l'aide de ses sabots impurs.

En se promenant ainsi un samedi matin (comble du péché..), j'ai pu visiter ainsi un certain nombre de boucher galiléens (ou galilois, peut-être ?) et constater de mes propre yeux que l'on vend du cochon au kilo voire mémé à la tonne !!

On y fait la queue (pas en tire-bouchon ) et l'on en sort avec du cochonnet tout frais pour un prix qui ne dépasse pas les 35 shekels le kilo (5 euros) ;ce qui en fait incontestablement la viande la moins chère du marché !

Les restaurants branchés ont aussi pris le train en marche depuis quelques années , et incorporent dans leur menu du porc a toute les sauces.
La" fusion"cuisine crée de nouvelles saveurs et le filet mignon a toute sa place entre la crevette et le kefta. Tel-aviv regeorge de restaurants non cachers, chinois, thaïlandais, indiens, italiens,etc....
Il est presque plus facile de trouver des travers de porc a la sauce aigre douce qu'un couscous cacher et traditionnel.

Je vous parlerais enfin, de mes voisins kibutznikim(habitants du kibutz) ,toujours prompts a la provocation, qui n'hésitent pas à empaler un joyeux porcinet pour le faire rôtir sur sur des braises et célébrer ainsi l'entrée du Sabbat un vendredi soir. (voir photo)

Bref, les mœurs ont considérablement évolué.

Pourtant l'on assiste d'un cote a un indiscutable retour en force de la religion et d'une extremisation certaine d'une grande partie de la population; et de l'autre cote, au développement inéluctable d'une véritable laïcité. En quelques mots, un fosse se creuse en Israël chaque jour un peu plus; et crée une société à plusieurs vitesses. Un fosse culturel et social de plus en plus inquiétant.

Et c'est pas la faute au cochon.....

1 commentaires:

Anonymous said...

c'est vraiment port nawak... Certes, un bon nombre de restaurants ne sont pas strictement casher en Israël ( effectivement on trouve facilement des restaurant qui servent lait et viande au même repas, ou qui servent des fruits de mer), mais par contre, je n'ai jamais vu ce déballage de porc dont tu parles...