FACEBOOK, MON AMI

Cela fait longtemps que le sujet me démange. Je crois qu'assez de choses se disent et s'écrivent sur Facebook et pourtant je souhaitais glisser mon avis. (c'est une maladie)

Les amis Internet sur Facebook. Y a ceux qui disent "moi j'ai comme amis sur Facebook, que des vrais amis que je connais personnellement ou presque"; et puis il y a les autres qui ont 700 amis dont 50 vrais.

Peu importe. Certains s'en servent comme un instrument de travail, de communication voire de marketing, d'autres s'amusent et socialisent. Et je ne connais pas l'univers de ceux qui doivent brancher du matin au soir. Mais j'imagine facilement.

On pourra critiquer autant qu'on veut, Facebook aura révolutionné à sa façon Internet et d'une certaine manière nos relations humaines. Facebook est intrusif, envahissant, parfois énervant avec ses invitations permanentes à des groupes aberrants et ses "vous a laissé un message sur le Super wall" . Facebook fait peur sous ses habits de BigBrother et ses polémiques sur la confidentialité, la mobilité des données etc,etc....

Pourtant Facebook nous a offert un nouveau bac à sable pour nous, grands enfants retardés, accrocs au syndrome web. Qui n'a pas cherché et retrouvé ses potes du Cm2 ? et la fille de la boulangère, petite rousse canon comme Laura Ingals mais qui a pris un sérieux coup de vieux. (Par la même occasion Facebook a quasiment effacé tous les réseaux d'anciens copains de classe). Facebook nous procure des instants de joie ou d'étonnement...parfois même d'émotion pour les plus sensibles. Et juste pour cela cela vaut le coup de click, le détour sur la toile. Retrouver un ami proche d'enfance du fond du 18eme arrondissement, qui est devenu musicien de Rock à Tucson, Arizona. Moi, ça m'a fait plaisir. Je suis reconnaissant à Facebook, c'est bête mais c'est comme ça. Et je trouve ça chouette aussi de voir les photos des autres. Sans voyeurisme aucun, ou presque.

Sans parler de certains groupes qui peuvent être très utiles et permettent de vraies rencontres. Je parle de ceux qui soutiennent des cause intéressantes oui qui donnent des conseils ou aident à trouver du travail, pas ceux qui sont contre la feuille de laitue sous le steak dans les brasseries parisiennes.

Facebook a su créer le premier réseau mondial. Tout simplement. Le monde entier est connecté. Les chances de trouver une vieille connaissance ou d'établir un contact professionnel intéressant sont énormes. Facebook a su relier les hommes entre eux via internet, ça sonne comme une pub pour Manpower, mais c'est un peu vrai.

Ce qu'il manque aujourd'hui (mais ça se prépare) c'est l'intégration parfaite de votre émail au milieu d'un tel réseau. La plateforme sera complète. Agacé aussi de voir les profits potentiels ou réalisés avec nos pages de profil, à la merci des publicitaires sans que nous ayons droit à quoique ce soit, pour l'instant. Nous ne contrôlons pas Facebook.

Trop d'informations , trop de données, trop d'exposition? On a bien envie de tout balancer parfois et d'ignorer notre vie sociale sur Internet. Pas besoin d'être en permanence connecté, pas besoin de toujours savoir ce que font les autres ou de crier au monde ce que l'on fait. Envie d'etre tranquille; je sais, et pourtant...

Tout ceci constitue le lot de réflexions d'une nouvelle génération, la notre, celle d'Internet, des réseaux sociaux, de ces vies sous l'emprise d'une ultra communication débordante. De nouveaux comportements pour l'individu à analyser et à adopter au quotidien. Facebook est un monstre mais un monstre gentil, une sorte de Shrek en fait. A savoir apprivoiser.

IL FAUT SAUVER INGRID... ET GILAD

Il est difficile de comprendre l'attitude des FARC qui se refusent, pour l'instant (un dénouement semble proche) à libérer d'Ingrid Betancourt. Difficile de comprendre les motivations de ce groupe qui non seulement joue avec la vie de cette femme, apparemment au bord de la mort, mais risque en plus, si ce n'est déjà fait, de se mettre à dos l'ensemble de la communauté internationale. Le groupe perçu comme un mouvement terroriste est en train de perdre tout crédit politique. Son combat prendra fin si Ingrid Betancourt devait mourir. Difficile d'admettre également tant de cruauté.

Il est assez touchant de voir les efforts entrepris par Nicolas Sarkozy et la France pour sauver la franco-colombienne. Le président Français, s'il réussi dans son entreprise aura fait preuve d'une détermination et d'un courage plutôt nouveau pour un président Français.

On aimerait bien qu'il en soit de même pour Gilad Shalit. Ce dernier est aussi un citoyen français. C'est vrai qu'il a l'air "un peu moins français" qu'Ingrid Betancourt, que ses proches ne parlent pas un mot de français et n'apparaissent pas au journal de 20 heures toutes les semaines. Gilad a-t-il de la famille en France? Ses proches français se manifestent-ils avec la même force que le font ceux d'Ingrid Betancourt? Ils devraient.

Certes, Ingrid était et est un personnage médiatique politique important en Colombie venant d'une famille riche et puissante. Gilad n'est, lui, qu'un simple soldat au cœur d'un conflit si complexe ; certains même n'hésitent pas à justifier son terrible enlèvement. L'enlèvement est une concept barbare et inhumain; qu'il s'agisse d'un soldat ou d'un civil.

De plus, la situation au moyen-orient est plus compliquée (quoique....) qu'en Colombie et les dirigeants internationaux hésitent à se mêler des affaires palestino-israéliennes déjà bien douloureuses. Les français n'ont sans doute pas envie de s'adresser aux dirigeants palestiniens comme ils s'adressent aux FARC et de commencer à négocier avec le Hamas, les Egyptiens et les Israéliens. Le Hamas réclame près d'un millier de prisonniers palestiniens en échange de Gilad. On voit mal la France intervenir dans ces négociations; pourtant la vie de ce tout jeune homme a été dérobée.

Aussi dramatiques que soient les furtives images perçues de la sénatrice franco-colombienne, l'état de santé de Gilad Shalit n'est sans doute guère plus brillant et sa situation tout aussi dramatique. Et les geôliers du Hamas ne sont certainement pas plus "sympathiques" que ceux des FARC.

La famille Shalit et nous tous attendons de la France et de son président la même volonté et le même engagement. Un passeport français est un passeport français. Point. La France se doit d'aider ses citoyens, tous sans exception, où qu'ils soient.